Madame la représentante de la Chambre Nationale Belge, Marie Christine BAUCHE
Monsieur le Président de la Chambre Nationale Française, Patrick SANINO,
Madame et Messieurs les membres du bureau,
Monsieur l’ancien Conseiller du Garde des sceaux, Monsieur Pierre BERLIOZ,
Monsieur le Conseiller en stratégie, Thierry COSTE,
Mesdames et Messieurs les intervenants,
Mes Chères Consœurs, Mes Chers Confrères,
Mesdames et Messieurs les invités de l’Union,
Madame et Messieurs les partenaires,

Je souhaite de tout cœur que nos travaux aient trouvé un écho favorable chez chacune et chacun d’entre vous.

Faisons notre la citation de Victor Hugo sous forme de souhait :

« Que l’utopie soit la vérité de demain ».

Par ordre d’apparition, je tenais tout d’abord à féliciter de sa présence Madame Marie Christine BAUCHE par sa vision de notre profession commune et de son expérience.

Des retours d’expérience sans pareil, il y en eu par l’intermédiaire de Roger BOGNER, Benoit LAURENT et Serge KOMAN s’exprimant dans le cadre de leur fonction à l’AGORA.

Professionnels du droit et du chiffre, consultants, vous avez pu nous renvoyer votre regard sur nos professions croisées.

La construction d’une marque, la manière de la faire vivre ont animé nos ateliers de ces deux jours de travail intenses.
Merci aux équipes d’Alexis, Mathieu et Mélik, cofondateurs de l’Agence HERCULE.

Cette dernière après-midi fut un véritable feu d’artifice : DESIGN THINKING au service de l’image de marque de la profession, titre exécutoire et blockchain, présentation d’une nouvelle procédure en B 2 B à 56 milliards d’euros, une stratégie de communication et l’ouverture « à armes égales » de la publicité à la profession et à nos structures d’exercice.

Sous prétexte d’un discours basé sur la prospection, sur l’économie, sur l’anticipation, sur le développement économique de notre profession, nous ne privilégions pas à l’Union tel ou tel type de structure.

Nous pensons que l’ensemble de nos travaux, de nos préconisations, puisse bénéficier à l’ensemble de nos études quel que soit leurs tailles.

Certains feront du Hermès, quand d’autres feront du H&M.

Pour autant, nous avons un socle commun de valeurs et de dispositions règlementaires qu’il convient à minima de respecter.

Ce qu’il y a d’admirable dans ce monde, de plus beau, de plus excitant, ce sont les commencements.

L’enfance et les matins ont la splendeur des choses neuves.

La nouvelle profession de commissaire de justice doit être abordée sous le prisme.
Nous sommes à la fois légalistes en ce sens, qu’elle s’impose à nous, et prospectifs, car nous sommes des professionnels libéraux.

Renaître est toujours un bonheur et la découverte de la lumière une espérance.

Ce que nous avions pu considérer comme un obstacle, nous devons le transformer en une opportunité, comme un renouveau.

Pour vivre cette nouvelle aventure, nous revendiquons de bénéficier de tous les vecteurs de croissance.

L’Union revendique cette ambition, je vous le concède.

Une ambition collective, une ambition de groupe.

Je me répète, mais parfois cela est nécessaire : « plus notre profession sera forte, plus nos structures seront pérennes ».

Notre force sera collective ou ne sera pas.

Le maillage territorial, la santé économique de tous constituent nos biens les plus précieux.

L’entrepreneur Officier Public et Ministériel, dans ses activités monopolistiques ou concurrentielles, doivent être au centre de toute nouvelle stratégie.

Monsieur le Président, Mon Cher Patrick, la nouvelle chambre des commissaires de justice, qui sera constituée, devra se doter d’une vision et d’une stratégie à court, moyen et long terme. Elle devrait pouvoir consacrer les axes de développement rappelés ci-dessus.

La future chambre des commissaires de justice devra faire confiance aux entrepreneurs libéraux, à leur capacité d’adaptation.

Nous devrions être en capacité d’affirmer notre présence sur le marché du droit, du recouvrement, des tiers de confiance, sans renier nos valeurs et nos principes.

Je fais le vœu au nom de mon bureau et de nos adhérents que notre prochaine structure représentative fera sienne cette philosophie du pragmatisme.

Cette politique doit produire pour nos structures des résultats en termes de chiffre d’affaires et de bénéfice.

Soyons fou, nous pouvons rêver à une profession à 5 000 commissaires de justice et 20 000 salariés.

Cela est largement réalisable compte tenu des 56 milliards de créances passées en perte par an, soit 2 points de PIB, chiffre que j’évoquais lors de mon discours inaugural.

Nos parts de marché à acquérir sont immenses, faut-il encore nous donner les moyens d’aller les chercher.

Monsieur le Président, Mon Cher Patrick, la profession toute entière doit pouvoir se mobiliser derrière ces valeurs, et je ne doute pas que les deux syndicats représentatifs et les groupements des huissiers de justice officier vendeur et des administrateurs d’immeubles puissent se mobiliser dans de pareilles circonstances.

Je crois sincèrement que cette mutation n’est possible que si on y intègre l’ensemble des professionnels dans le cadre des futurs choix politiques du nouvel ordre des commissaires de justice.

En effet, la base est multiple, solide, jeune, ambitieuse, et réaliste.

Dans ces circonstances, nous allons devoir nous former pour préparer cette mutation.

Il s’agit d’une formation subie suite aux nouvelles dispositions de la loi Macron.

Par l’intermédiaire de notre administrateur Olivier ANDRE, Vice-Président de la section juridique du FIF-PL, l’Union préconise que la formation, que cette formation obligatoire ne reste pas à la charge de nos consœurs et nos confrères.

Cette formation doit être gratuite, quel formidable signal envoyé à la profession.

Le bureau de la Chambre Nationale, sous l’égide de notre présidence, vient de valider cette alternative.

Sachez Monsieur le Président que l’Union soutiendra ce dossier auprès du Conseil de gestion du FIF-PL afin de lever pour la profession les 2 millions d’euros nécessaires à nos formations.

Je sais, par l’intermédiaire des inépuisables Christine VALES et Patrick SAFAR, que les travaux de construction de cette formation ont déjà commencé.

Vous l’aurez deviné, nous sommes également déterminés à faire prospérer la procédure de la facture impayée.

Une note de travail, comme vous le rappelait Thierry COSTE, a été déposée là où il le fallait.

Monsieur Thomas ANDRIEU, Directeur des affaires civiles et du sceau, en a également été destinataire.

Vous l’aurez bien compris, nos travaux doivent nous ouvrir de nouvelles perspectives, faire naître chez nous une espérance.

Cela fait combien de temps que nous n’avions pas utilisé ce mot ?

Mes Chères Consœurs, Mes chers Confrères, nous sommes dans un monde où tout est impermanent.
Si nous ne pouvons pas savoir ce qui va se passer demain, nous pouvons aborder l’avenir sur nos qualités.

La flexibilité, la souplesse et la capacité de se remettre tout le temps en question doivent nous habiter.

Nous devons être en capacité de mieux accompagner le mouvement permanent de la vie.

L’intelligence collective permet d’intégrer toute personne qui détient un savoir et des compétences propres.

Ces ressources mises ensemble produiront une réponse collective utile pour chacun et pour tous.

Nous devons penser aux futures générations de commissaire de justice.

Nous ne pouvons transmettre que ce en quoi nous croyons, de toute nos forces.

Nous ne pouvons transmettre que ce que nous incarnons, même imparfaitement, par notre envie, notre passion du métier.

Comme clap de fin, je paraphraserai ce proverbe Amérindien :

« Nous n’héritons pas de la profession de nos pères, nous l’empruntons à nos successeurs ».

Transmettre avec bienveillance dans un esprit de coopération et de solidarité est une manière de renforcer ce qui nous lie.

Mesdames, Messieurs, continuons notre chemin, je vous remercie.